Le deuxième obstacle bloquant la coopération entre la diaspora et le continent est un manque de volonté, ou la peur d’avoir une conversation honnête et ouverte à propos de la perception que chacun détient sur l’autre.

“Je souhaite que mon grand-père ait également été pris comme un esclave», m’a dit une fois avec nostalgie un chauffeur de taxi quand je suis allé à Accra il y a quelques années. “Alors moi aussi, je pourrais aussi avoir un passeport américain et avoir une bonne vie.”

 

 

À l’autre extrémité de la fracture, j’ai entendu des gens noirs / Afro-Américains dire des choses cruelles à couper le souffle sur les Africains. Les étiquettes vont de «arrogants», «non civilisés», «laids», «stupides», ou juste Africain, où «africain» est utilisé de façon péjorative. Toutes ces choses sont généralement dites au sein de la sécurité d’un groupe, où les commentaires sont susceptibles d’être autorisés à passer sans beaucoup d’opposition. Lorsque ces sentiments sont exposés et exprimés en ligne, par exemple, ce ne doit pas être  surprenant que les réactions soient hostiles.

Sur les trop rares occasions où il y a un effort concerté pour comprendre et travailler ensemble, les résultats sont encourageants. Toutes les personnes d’ascendance et d’origine africaine avons beaucoup plus qui nous unit que ce qui nous sépare, un fait qui ne requiert pas une enquête approfondie pour s’en apercevoir. A la surface, notre amour collectif de la musique, des couleurs vives, de l’or et de la nourriture bien assaisonnée devrait être suffisant pour élaborer un traité pour une alliance durable ! Au-delà de cela, il y a la parenté spirituelle qui nous oblige à nous voir l’un dans l’autre. Dans une lecture en live en 2014 de son livre Americanah à Atlanta, Chimamanda Ngozie Adichie a partagé une anecdote à propos de la première fois qu’elle a été appelée «ma sœur» par un homme noir lors d’une visite en Amérique. Elle décrit comment son langage corporel a repoussé son appellation, comment elle l’a regardé de travers et une attitude froide, mais elle comprendra plus tard ce que signifiait son salut. En Amérique, elle était africaine (et Noire, par extension) d’une manière qu’elle n’a jamais ressenti en étant une femme vivant au Nigeria.

 

Je me suis référé à un vestige plus tôt ; un régiment dans le bataillon de négritude qui finira par assumer la responsabilité de tous nous réunir dans un partenariat plus que nécessaire les uns avec les autres. Ces organisations et ces individus travaillent dans des espaces publics en ligne et dans des centres communautaires et des mairies  à travers le monde.

Sur Twitter :

  • @DiasporaConnect sert de lieu pour la diaspora où entrer en contact et collaborer sur les causes et projets bénéficiant à leurs villes natales.
  • @africagathering est la première plateforme all-inclusivequi invte des résolveurs de problèmes, des penseurs, des technophiles, des femmes, des faiseurs,des investisseurs, à venir partager des idées positives sur l’Afrique.
  • @Afridiaspora recense la littérature africaine, les histoires africaines et les histoires de la diaspora. Raconter une histoire est une forte tradition africaine, et une chose que les africains n’ont jamais perdu, peu importe où les courants océaniques nous ont amenés.

Le Réseau Africain du Leadership et du Progrès (African Leadership and Progress Network) a compilé une liste impressionnante d’organisations de la diaspora dans le monde entier sur leur site web. Quiconque cherche à entrer en contact et à collaborer avec des organisations et des particuliers partageant les mêmes idées y trouveront de précieuses ressources.

 

Le travail né du rapprochement des Diasporans et des Africains est difficile, mais il n’est pas impossible. Les grands architectes des droits civils et l’ère de la décolonisation ont préparé une grande fondation, et nous avons tous beaucoup à apprendre de leur exemple. Beaucoup abondent, des amitiés nouées entre Kwame Nkrumah et Muhammad Ali à Fela Kuti et Nina Simone, et nous avons vu que l’art, la politique et le sport ont un rôle à jouer dans notre unification. Grâce à la commodité d’internet et du voyage par avion, il devrait être plus facile pour nous de travailler ensemble pour oeuvrer à notre liberté économique, physique et mentale, si seulement nous en avions la volonté. Notre génération a involontairement démontré que nous avons un désir latent d’#unité en 2010 lors de la Coupe du Monde. Rappelez-vous comment nous avons tous crié et applaudi pour toute nation africaine jouant contre un «étranger» ? Vous souvenez-vous comment le monde était déconcerté (et apeuré) par notre démonstration d’unité ? Une fois que nous transférerons cette résolution à tous les autres domaines, nous serons indomptables… mais d’abord nous devons être suffisamment courageux et courtois pour nous asseoir ensemble et discuter.

Source: Afropolitans, crédit photo Caracrdcongo.wordpress