A l’occasion de la troisième édition d’Africa’s Pulse, la Banque Mondiale a présenté les tendances des développements récents en Afrique subsaharienne à l’issue desquelles elle indique des opportunités et des politiques économiques à entreprendre. En vidéoconférence le 11 avril 2016, des membres de la société civile, du privé et des médias en direct de Ouagadougou, de Dakar, de Kinshasa et de Yaoundé ont donné leur avis sur les analyses et perspectives de la Banque Mondiale.
Modérateurs de la Banque Mondiale à Ouagadougou
En 2015, l’Afrique subsaharienne a enregistré en moyenne un taux de croissance de 3,0 %, le taux le moins élevé depuis 2009 selon les conclusions de cette troisième édition d’Africa’s Pulse. Les prévisions de croissance de 3,3 % en 2016 restent moroses, même si la croissance économique devrait rebondir à 4,5 % en 2017 et 2018.
Conférenciers en direct de Washington
L’effondrement des cours matières premières, notamment le cours du pétrole et l’atonie des marchés émergents sont les principales raisons de cette mauvaise performance en Afrique subsaharienne. En plus, des chocs internes tels que les aléas climatiques et l’insécurité ont empiré la situation dans certains pays de la zone (Nigéria, Congo, Guinée Equatoriale, Botswana et Sierra Leone). Au contraire, des pays importateurs nets de pétrole comme la Côte d’Ivoire, le Kenya, le Rwanda et la Tanzanie profitent de la baisse des prix du pétrole.
Dans la plupart des pays de la zone, les marges de manœuvre politique restent limitées pour amortir ces chocs. La vulnérabilité macroéconomique s’est exacerbée avec les déficits des comptes courants, l’inflation (Ghana et Zambie), les déséquilibres budgétaires et des risques de non remboursement de la dette.
Participants / ANJE-BF
Au regard de ces faibles performances économiques en Afrique subsaharienne, la Banque Mondiale préconise une diversification des sources de croissance et la mobilisation des ressources nationales. Pour ce faire, l’agriculture, les infrastructures énergétiques et les villes sont des potentialités à développer.
Les questions et avis des participants ont permis de prendre en compte dans les perspectives certains aspects non encore élucidés. Il s’agit de la baisse de la productivité agricole, de la faiblesse du développement des énergies renouvelables, de la lutte contre les flux financiers illicites et la prise en compte du secteur privé dans la mobilisation des ressources nationales.
Par Abdoulaye SIRY
Parcours:
Doctorant à l’Université Ouaga II, Laboratoire d’Analyse et de Politique Economiques (LAPE), Domaine : Monnaie Banque Finance. Spécialité : Management des Risques et Incertitudes.
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