Qui est Fatim Coulibaly ?
Ayana Webzine: Bonjour, à l’état civil, je suis Coulibaly Souanou Fatim née le 08 avril 1988 à Abidjan. Qui je suis ? Une petite fille qui veut courir le marathon de la vie et, pourquoi pas franchir la ligne d’arrivée.
FC: Comment ton parcours a-t-il débuté?
AW: J’ai été à l’école, heureusement, sans être brillante ni nulle, j’arrivais à avoir ce qu’il fallait pour avancer. J’ai toujours été indépendante et entêtée, je voulais toujours que les choses se fassent comme je veux.
Ce que j’aimais : l’écriture (mon livre est d’ailleurs entrain d’être édité), le commerce, faire avancer les choses et donner le sourire autour de moi. Même si je ne lie pas la réussite sociale a l’obtention de gros diplômes, j’ai trouvé nécessaire de suivre de haute études et formation diverses, que je continue, parce que comme je le dis : « il ne faut pas donner un seul prétexte a la vie pour ne pas me permettre d’atteindre mes objectifs »
Je me souviens que j’ai toujours fait des affaires, aussi loin que mes souvenirs remontent. J’ai d’ailleurs eu beaucoup de convocations pour cela à l’école mais, c’est en 2005 que je monte ma première vraie affaire avec une amie majeure, vu que je ne l’étais pas. En 2009 je débute l’agence TIMMEL avec en tout 60 000 FCFA (91 euros). C’est au troisième marché que je gagne assez d’argent pour remplir les formalités administratives.
AW: Qu’est ce qui t’a le plus marqué dans ton expérience de jeune businesswoman?
FC: Ce qui m’a le plus marqué dans mon domaine n’est pas positif ; c’est la difficulté à se faire accepter entant que jeune, très jeune…femme ! Quoi que cela est l’une de mes plus grandes motivations.
AW: Comment gères-tu tes multiples casquettes au quotidien?
FC: Mon emploi du temps est surchargé et je suis fatiguée, je travaille tous les jours de la semaine et les jours fériés sont l’occasion pour moi de m’avancer un peu plus sur les autres. Il fallait pour cela que j’ai un don : celui de l’organisation. C’est pour moi : l’exemple de ma mère qui fait toujours les crêpes avec en même temps sur le feu 4 poiles à fritures sans qu’aucune crêpe ne brûle. Alors, j’organise mon temps pour toutes mes activités.J’ai fait le sacrifice de ne pas trop m’amuser, croyez moi, si vous me voyez a une soirée, il y a 70% de chance que j’y gagne quelque chose…rire.
AW: Qui est le parfait exemple de la superwoman selon toi?
FC: J’aurais tout de suite dit : Oprah Winfrey mais, je pense qu’il n’y a pas de superwoman type. Pour moi, toutes ces femmes qui sont parties de Rien pour atteindre leurs objectifs sont des exemples. Ce sont : Wangari Maatai ; Bineta Diop ; Angélique Kidjo ;Were Were Liking…
AW: Quel est ton motto (la phrase qui te motive au quotidien?)
FC: Je me dis tous les jours : « Je suis prête à courir le marathon de la vie et pourquoi pas, franchir la ligne d’arrivé ». Je me répète aussi deux phrases :
–« On a le droit ni de fatiguer, ni d’abandonner » Wangari MaataÏ
-« Pensées permanentes positives » Le secret
AW: Tes projets?
FC: * Lier d’affaire l’agence TIMEL avec plusieurs groupe ivoiriens et étrangers afin d’en devenir leurs représentant, distributeur ou intermédiaire commercial,
* Créer une plate-forme gratuite d’échange entre jeune demandeurs d’emploi et employeurs, jeunes entrepreneurs et financiers.
* Étendre les activités à la sous-région en démarchant des affaires dans les pays de la CEDEAO.
AW: Un dernier conseil aux ayanas?
FC: Ne laissons pas nos ainés nous faire croire que nous ne sommes pas à la hauteur pour justifier qu’ils refusent de nous passer le flambeau. (En référence à la Cote d’Ivoire ou, les ainés s’accrochent aux pouvoir, aux finances, aux opportunités et laisse la jeunesse se battre sans aide)
Source: ayanawebzine