Des Affaires à la Haute couture, de la Technologie aux Finances, de la Politique aux médias, on trouve des femmes africaines de plus en plus puissantes dans le classement des plus grands magazines du monde. Cette année Aissa Dione fait la fierté des sénégalais d’avoir fait partie de cette liste.
Aïssa Dione est née en 1952 à Nevers, en France où elle a grandi, d’un père sénégalais et d’une mère française, celle qui se définit comme une « designer textile » a toujours eu la fibre artistique. Une passion qui ne l’a pas quittée, comme en témoignent les nombreuses expositions qu’elle organise régulièrement dans sa villa d’un quartier huppé de la capitale. Après un passage par l’école des beaux-arts de Chelles, elle s’envole pour le Sénégal à l’âge de 20 ans, avec la ferme intention d’y faire carrière. Dans une vidéo produite en 2013 à TEDxSandaga, Aissa introduisait un paradoxe ‘’ Au Sénégal, 50000 tonnes de coton entièrement exportées sont produites chaque année, zéro mètre de draps produits, zéro mètre de tissus.’’
Au Sénégal, 50000 tonnes de coton entièrement exportées sont produites chaque année, zéro mètre de draps produits, zéro mètre de tissus. Aissa Dione
Les difficultés du secteur ne l’ont cependant pas empêchée de faire ce qu’elle voulait : « Monter une société sénégalaise connue à l’étranger, tout en pérennisant le savoir-faire national. » Les affaires tout comme la cote de l’entreprise sont vite montées en flèche. Elle a réalisé des tissus pour les couturiers Christian Lacroix, Louis Féraud, Paco Rabanne et la maison Hermès. Elle travaille aussi avec les plus grands décorateurs (Christian Liaigre, Jacques Grange, Peter Marino…) et vient d’assurer le réaménagement des 68 suites de l’hôtel King Fahd de Dakar, qui accueillera une bonne partie des chefs d’État et de gouvernement lors du sommet de la Francophonie, fin novembre. « Il faut bien que nos présidents s’assoient dans de jolis fauteuils fabriqués dans leurs pays ! » ajoute-t-elle.
Source: Senecoplus