Le problème de la préservation de l’environnement est une question existentielle que le concept de développement durable a su mettre en valeur au cours de ces dernières années.
Née des grands sommets, fruit de réflexions organisées autour des retombées environnementales, sociales et économiques de la poussée capitaliste, le développement durable, au summum de son actualité, contribue de fort belle manière à faire passer le message de la préservation de notre environnement. Rappelons d’emblée que l’idée
<<d’écodéveloppement>> est émise pour la première fois à la conférence de l’ONU sur
l’homme et son milieu, à Stockholm en 1972 et l’on a abouti à une acceptation officielle du concept de développement durable, au sommet de Rio en 1992. Jamais un thème n’a été pareillement évoqué. Dans l’expansion de ce concept qui apparaît comme une mode pour certain et comme une préoccupation majeure pour d’autres, la préservation des différentes composantes de l’écosystème ne souffre d’aucune contestation. Mais que renferme réellement cette idée de développement durable ? Pourquoi l’environnement comme un pilier majeur ?
Selon Mme Gro Harlem Brundtland, premier ministre norvégien (1987), le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. Dans la délimitation de ce concept,
trois piliers essentiels guident les réflexions et actions au nombre desquels la question de la prise en compte du facteur environnemental : tout développement doit être écologiquement soutenable.
Ainsi, pour faire face au changement climatique observé depuis la fin du 20ieme siècle, diverses orientations en faveur de la préservation de l’environnement ont été tracées. Des accords entre les états, des campagnes de sensibilisation et des actions concrètes sur le terrain comme pour donner l’exemple, accompagnent cette question phare de notre époque. Au sein des états on s’organise, on sensibilise comme nous le montre l’exemple de la Côte d’Ivoire qui s’est inscrite dans une phase << bio>> afin de réduire l’utilisation de sachets plastiques. Toutefois ce message n’est pas accepté de la même façon partout.
En effet avec le récent retrait des États-Unis (deuxième plus gros pollueur derrière la chine) de l’accord de Paris sur le climat, nous remarquons des réticences, des obstinations dans la marche merveilleuse du capitalisme et les habitudes destructrices des populations peinent à être modifiées. Jeter les sachets plastiques dans les rues, consommer sans réserve et sans mesure les ressources naturelles, pratiquer l’agriculture avec des produits chimiques à fort susceptibilité de dommages écologiques sont autant de pratiques qui ne sauraient s’accommoder à la notion de développement durable par ricochet à la protection de
l’environnement. Ces pratiques devraient s’estomper si l’on envisage laisser un mieux être aux générations futures.
En définitive, malgré l’importance des débats en cours sur la préservation de l’environnement, sa pratique se trouve en bute à des contestations pas toujours affichées mais manifestes, impulsée par la compétition croissante entre les états. Pourtant il y va du maintien de la race humaine. D’ici 100 ans, 200 ans à combien de degré serons-nous ?
Protéger notre environnement est plus qu’une nécessité, c’est une question existentielle.
Billet rédigé par Yves-Landry Kouamé
kkylandry@gmail.com
(© La pollution de la lagune Ebrié par Polman( www.caric-actu.com ))