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Le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique financé par le peuple éthiopien

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Le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique financé par le peuple éthiopien

Le barrage sur le Nil Bleu devrait voir le jour en 2017 et produire 6.000 mégawatts d’électricité.

La plus grande centrale hydraulique d’Afrique devrait devenir opérationnelle d’ici à 2017. Construit en Ethiopie sur le Nil Bleu, à une trentaine de kilomètres du Soudan, le barrage de la Grande Renaissance est une promesse de prospérité pour ce pays, dont le PIB a crû de 10 % par an de 2005 à 2010 et de 7 % depuis, selon le FMI, et dont les besoins en électricité sont en hausse de 30 % par an. A terme, selon les autorités locales, il aura la capacité de produire 6.000 mégawatts et permettra au pays d’accroître ses exportations d’électricité vers ses voisins. (Soudan, Djibouti, mais aussi le Kenya, le Sud-Soudan et le Yémen). Les revenus de l’exportation d’électricité qui résulteront des nouveaux projets hydrauliques sont estimés à 2 millions d’euros par jour, soit 730 millions d’euros par an à partir de 2017. Une manne qui aidera à réduire le déficit commercial éthiopien qui atteint 9 milliards de dollars, car le pays importe beaucoup. « L’électricité est clef. Les Africains en manquent cruellement. Les Ethiopiens construisent leur barrage, les Kenyans ont investi dans l’éolien. A terme il faudra construire un réseau », observe David Cowan, économiste chez Citi spécialisé sur l’Afrique.

Le projet du barrage de la Grande Renaissance est réalisé au tiers. Il faudra compter 5 à 7 ans, selon l’organisation « International Rivers » pour remplir le réservoir qui pourra contenir 70 milliards de mètres cubes d’eau. Commencé en 2011, il a été financé par le gouvernement et par le peuple éthiopien comme par la diaspora, qui a souscrit à des obligations « barrage ». Le coût total est évalué à 4,7 milliards de dollars. Il a été dit que le gouvernement faisait pression pour que les citoyens (88 millions d’habitants), et notamment les fonctionnaires, achètent ces obligations. « Il n’y a pas de pression, assure Michele Ashebir Weldegabir, premier conseiller à l’ambassade d’Ethiopie à Paris, les Ethiopiens sont engagés parce qu’ils sont décidés à sortir de la pauvreté et accéder au développement ».

Source: Lesechos