Les entreprises africaines sont parfois pénalisées par les coupures d’Internet et de courant. Face à cette problématique, Teddy Thalmensi se bat pour que les sociétés africaines demeurent autonomes dans leurs activités – passant ainsi au-delà de ces tracas.
« S’il y a des coupures d’Internet, les systèmes informatiques des entreprises continuent de fonctionner. Notre premier pays en Afrique dans lequel nous avons opéré est le Gabon et depuis, cette collaboration n’a cessé de durer », explique Teddy Thalmensi. La société de construction immobilière Trianon BTP a été la première à accorder sa confiance à Microted en Afrique. Puis il ajoute : « Avec un onduleur et un groupe électrogène, tu peux faire fonctionner une boîte 24H/24 malgré les coupures de courant et d’Internet », diagnostique-t-il.
Puis il poursuit en ces termes : « En cas de coupure d’Internet, les serveurs informatiques des sociétés continueront de fonctionner normalement avec un accès au logiciel indépendamment des tracas que le dysfonctionnement d’un réseau internet peut amener », détaille Teddy Thalmensi. Si dans ce pays Microted compte deux clients, la marge de progression dans ce secteur reste encore conséquente sur l’ensemble du marché. Et comme un symbole des temps qui changent sur l’Afrique : SAP a annoncé un investissement de 500 millions d’euros d’ici 2020 répartis dans 5 pays (Maroc, Nigeria, Kenya, Afrique du Sud).
Cap sur la Côte d’Ivoire
De son côté, Microted porte d’autres ambitions sur d’autres terrains. « Prochainement, nous nous rendrons en Côte d’Ivoire pour développer notre solution. Et pour optimiser autant le fonctionnement technique que le management, nous allons mettre en place un serveur VPN pour les collaborateurs de la branche ivoirienne de Microted pour travailler à distance », explique Teddy Thalmensi. Dans son viseur, Teddy Thalmensi cible les entreprises de taille intermédiaire. « Les entreprises qui ont la capacité d’investir entre 25 et 50 000 euros et qui ont 10 salariés peuvent prétendre à nos services. C’est la moyenne qui se dégage si on effectue un profil type », explique ce patron originaire de région parisienne.
Cependant, comme beaucoup d’entreprises – réaliser une prestation de service sur le continent africain n’a rien d’une évidence. « Lors de mon prochain séjour en Côte d’Ivoire, nous visiterons des écoles spécialisées en informatique », explique-t-il. Puis il ajoute : « Je veux éviter de revivre ce que j’ai déjà vécu au Gabon. A Libreville, on a essayé de recruter des gens. Nous n’avons pas trouvé le profil recherché. Du coup, j’ai dû former un apprenti de manière expresse », détaille-t-il.
La formation est la clé de voûte
Transmettre et former, ce sont deux principes qui siéent au fondateur de Microted. « Pour réussir sur les marchés africains, il faut créer à chaque instant de la valeur ajoutée. Et il faut des jeunes formés pour accomplir vos missions. La formation est la clé de voûte d’un système qui veut se donner de l’avenir. Et en Côte d’Ivoire comme en France aussi, l’avenir passera par l’éducation », dit-il. Puis il continue : « C’est pourquoi je suis membre d’une association qui milite pour la promotion de la réussite scolaire dans les milieux défavorisés », explique-t-il.
Cette association compte pour l’heure 130 membres et Teddy Thalmensi rêve en grand pour Microted et son association. « Nous devons former les jeunes à l’autonomie et l’entrepreneuriat. Les secteurs de l’informatique et des logiciels sont de formidables pourvoyeurs d’entrepreneurs à succès dans le monde. Et les grandes entreprises savent qu’elles ont besoin des ressources humaines équitablement formées pour répondre aux futurs carnets de commandes et aux demandes croissantes », professe-t-il. Une analyse confirmée à demi-mot par une étude de la Banque mondiale. En 2050, l’Afrique devrait compter plus de 2 milliards d’habitants et près de 60% de sa population aura moins de 35 ans.